Santiago - Calama

Nous sommes donc quatre Françaises dans l’avion pour Calama. Le décollage depuis Santiago a quelque chose d’incroyable, on tourne on monte on tourne, mais la ville ne s’arrête jamais. Comme j’ai le chic pour trouver des itinéraires simples, nous avons fait deux escales, l’une à Antofagasta, la seconde à Iquique… avant de redescendre vers Calama !!  Les atterrissages à Antofagasta et Iquique sont assez surprenants, on se pose littéralement sur la plage !! L’avion descend, descend au dessus de l’océan, on n’est plus qu’à quelques mètres d’altitude, et soudain on est au-dessus de sable. Forcément, après ce sont les montagnes en face ! Ces villes côtières sont de véritables enclaves en bordure du désert, prises en étau entre l’océan et les montagnes de la Cordillère.

Nous retrouvons deux Allemandes à Calama, une septième personne nous rejoint le lendemain : l’équipe est au complet pour les grandes aventures !

Calama est une ville de 140 000 habitants qui vit essentiellement de l’industrie minière, mais fort agréable tout de même : maisons colorées, quelques espaces ombragés, ce ciel, et enfin, la chaleur !!!

Gigantisme et Démesure. Ce sont les maîtres mots de cette mine de cuivre, ouverte en 1911 et toujours en activité, qui fonctionne 24h sur 24 et 7jours sur 7. 20 000 personnes y travaillent. Dimensions : 1x3x5, c’est-à-dire 5 km de longueur sur 3 km de largeur sur 1 km de profondeur. On continue à creuser à la dynamite, et dans les deux autres mines associées. Le diamètre d’un pneu de camion est de 4,6 mètres. Les familles habitaient à quelques centaines de mètres de là jusqu’en février de l’an 2008, mais sont désormais établies à  Calama. On traverse donc une véritable petite ville avant d’y arriver : école, salle des fêtes, square pour enfants… Inimaginable

San Pedro de Atacama !

C’est un village, perduà 2400 mètres d’altitude au milieu du désert le plus aride au monde. Point de départ de nombreuses excursions, pour lesquelles je ne trouve pas assez d’adjectifs qualificatifs adéquats. Magnifique, sublime, impressionnant, c’est coloré, froid ou chaud. Magique. Je vous laisse admirer, les photos vous montreront tout la beauté et la majesté que je n’arrive pas à mettre dans des mots.

Les Geysers d’El Tatio : départ à 4h du matin pour admirer les geysers à l’aube, moment où l’activité géologique est la plus intense ! Nous montons, tournons, jusqu’à atteindre une vaste pleine à 4 500 m au-dessus du niveau de la mer aux petites lueurs du jours. Le guide (extraordinaire, diplomé d’Histoire et de géographie du Chili, et étudiant la géologie, c’est vous dire s’il s’y connaît !) que nous aurons pour toutes les excursions, nous prévient : il fait -11°C dehors !! J’ai tout simplement enfilé tous les vêtements que j’ai emportés (dont mon maillot de bain, vous allez comprendre pourquoi plus tard !!) et un pull supplémentaire prêté par Katha. Le soleil n’est pas encore levé, nous sortons du camion pour nous promener entre ces jets de vapeurs, admirant ces paysages sublimes sous le lever du soleil : les couleurs changent sans cesse, l’appareil photo n’arrête pas. Puis c’est l’heure du petit déjeuner, le guide fait cuire les œufs dans l’eau des geysers, pareil pour le lait (les briques directement) !! Puis nous nous dirigeons vers … la piscine thermale !! La baignade est tentante… Pas de vestiaires bien sûr, inutile de vous dire qu’il ne fait pas très chaud… On se retrouve vite dans l’eau, qui est tiède dans la majeure partie de la piscine, mais très chaude près des sources ! C’est fou de se baigner dans un endroit pareil ! Après s’être très vite séchés et rhabillés, nous repartons pour découvrir les alentours : je découvre quel éminent scientifique était Milancovic (le guide nous bassinera avec sa théorie pendant trois jours), et le village de Machuca, qui est ccupé par 7 personnes, les vicuñas (ce sont des animaux), les lamas (qui sont une espèce domestique et non sauvage)… et toujours ces paysages splendides.

Vous trouverez davantage de photo sur Picasa ou Facebook, selon vos références. La suite au prochain épisode !!

 Sortie à la mer !! Je commençais à étouffer un peu dans cette grande ville ! Besoin d’air frais et envie de voir le Pacifique : avec Anne et Theresa, nous sommes parties pour Viña del Mar, à environ une heure quarante de bus. Bus qui par ailleurs n’ont rien de comparable avec leurs homologues européens : quel confort ! Non seulement je peux allonger mes jambes, mais en plus les sièges sont larges, très inclinables, et bien plus mœlleux !! De quoi faire une bonne sieste, en regardant un peu le paysage quand même :)



Le trajet en lui-même repose déjà: c'est vert, apaisant. Les arbustes du bord de l’autopista, les champs de citronniers, les orangers, les vallées verdies par la pluie qui tombe depuis le départ de Santiago, et les magnolias en fleur. Ca change du béton ; à Viña, trois gouttes de pluie nous accueillent, mais laissent rapidement la place à un soleil qui restera cependant timide. Ouf !! Pas un souffle de vent, on se sent bien, marchant le long de l'avenue piétonne.

El Oceano Pacifico : je ne l’avais vu que de loin, depuis la demeure de Pablo Neruda! Cette fois nous nous promenons sur la plage, je vais tremper mes pieds : mon guide disait qu’elle était fraîche, ce dû au Humboldt qui remonte de l’Antarctique : et bien le guide ne s’était pas trompé !! Vue de la plage, Viña n’est rien d’autre qu’une station balnéaire bétonnée: on pourrait être dans beaucoup d’autres villes balnéaire, en Europe ou ailleurs. Plus à l’intérieur, on pourrait être dans n’importe quelle ville chilienne, mais on sent la différence avec Santiago : la ville est plus calme, il y a beaucoup moins de hauts buildings, la vie semble moins chère. Nous montons sur la colline qui abrite des quartiers plus aisés: l'atmosphère change, les maisons sont très jolies, entourées de magnifiques jardins. Quelle tranquillité !!

Puis descente sur la plage où nous nous arrêtons… pas pour bronzer, non non. C’est un peu juste encore !! Simplement regarder le Pacifique, s’avouer que finalement il ressemble à n’importe quel autre mais que penser que c’est le Pacifique, ça le fait voir différemment... Comme un rêve qui se réalise :) Au sud, on aperçoit Valparaiso, ce sera pour une prochaine fois ! On flâne dans les rues, on s'arrête dans un café, on observe les enfants jouer au cerf-volant, les sculpteurs de sables sur la plage et on fait tous les petites cabanes de bricoles à vendre le long de la plage... Comme des touristes =) 

 

Et le plus drôle, c’est de voir en revenant
qu’il a plu toute la journée à Santiago :)
Fichu El Niño !!

Ce fut à Farellones et pas à Colorado, peu importe elle était fraiche, elle était belle, elle était bonne !!  Quel plaisir de skier !

Départ à 7h ce matin. Nous nous sommes dirigés en minibus vers l’équipementier qui nous louait le matériel et les vêtements nécessaires. Puis traversée de Santiago vers l’Est, nous avons commencé à monter. Il faut préciser qu’il a plu sans discontinuer toute la journée d’hier, ce qui m’a d’ailleurs permis d’aller visiter le musée des Beaux-Arts, qui n’a rien de transcendant, et le Musée Historique de Santiago, qui lui s’est révélé extrêmement intéressant, bien agencé et documenté. Un régal J

Mais revenons au ski… La pluie d’hier, disais-je, c’est-à-dire à cette altitude la neige, est tombée hier abondamment, les paysages sont magnifiques, les cactus enneigés ; nous montons, franchissons lacets après lacets, le conducteur finit par mettre les chaînes ; dans le bus, les deux françaises que nous sommes partageons notre répertoire national avec les douze mexicains, colombiens et autres hispanophones !!  Nous nous connaissons par l’université, l’ambiance est agréable.

Plus on monte, plus la vue est fantastique. Les cimes enneigées sortent des nuages, ces sommets que l’on n’aperçoit plus depuis Santiago. Nous mitraillons le paysage, le minibus se rapproche, nous en descendons avec tout notre attirail ! Après l’achat des forfaits, nous chaussons les skis. Pour beaucoup des Mexicains et Colombiennes, c’est la première fois qu’ils vont skier. Seule Mathilde, l’autre française, sait bien skier. Mon bagage de skieuse de fond m’est tout de même utile, ma première descente, bien qu’en chasse-neige est ponctuée de nombreuses aides et conseils aux autres skieurs, et se fait debout !! Je prends petit à petit confiance en moi,  tourne plus facilement… et descends finalement en tout-schusss !! Après un sage piste verte, j’enchaîne sur une rouge… L’ivresse de la vitesse !! Pour une habituée du ski de fond, ça décoiffe !! J’adore J

La station se situe à 2360 mètres d’altitude ;  c’est tout simplement magique de skier dans un endroit aussi magnifique ! Les pistes sont presque désertes, on fait très peu la queue au remonte-pente. C’est le paradis !

 Je vous envoie des bisous du froid, dans votre fournaise européenne !


Un petit coucou spécial à mon Papou, qui est à un autre bout du monde ; 
pour la première fois (et sûrement pas la dernière), à nous quatre,
nous sommes sur trois continents différents J

L’Universidad Mayor chouchoute ses étudiants internationaux :  j’ai participé au Field trip, organisé et offert par l’université. Première fois que je sors de Santiago depuis mon arrivée, cela permet déjà saisir le contraste... Depuis l'autopista (l'autoroute) j'ai même pu apercevoir mes premiers lamas!!

La première étape de l'excursion fut Maipu. Cette ville est célèbre pour la bataille qui s’y est déroulée, terminant la reconquête du Chili par les Chiliens au dépends des Espagnols.. Ce qu’il y a à voir consiste en une Eglise énorme, à quelques mètres des ruines de la précédente, détruite par des tremblements de terre successifs... mais qui n’a rien d’extraordinaire. 

Ensuite nous avons rallié Pomaire, petite ville au sud-est de Santiago, avec de nombreux marchants de ponchos, bonnets péruviens, poteries et céramiques... Et restaurants également: j'ai ainsi goûté au Pastel de Choclo, plat consistant en morceaux de viande et d'oignon recouverts par une purée de maïs, le tout assez copieux.




Ensuite, direction l'Océan Pacifique !! 

Le voyage se termina par la visite de la demeure du poète Pablo Neruda. Maison magnifique, jouissant d'une vue incroyable sur l'Océan, meublée par des statues d'anges, de nombreux accessoires de bateau, et renfermant des trésors: collections diverses de coquillages, de pipes, de papillons... et d'une décoration très originale et impressionnante ! Le poète, prix Nobel, jouissait d'une vue époustouflante sur l'Océan depuis de nombreuses pièces de sa maison. Voici donc le Pacifique, magnifique et décoiffant... Il a plutôt l'air calme, mais on n'est pas si loin des Quarantièmes Rugissants.