"Dans 20 ans, tu seras plus déçu(e) par les choses que tu n'auras pas faites que par celles que tu auras faites. Alors largue les amarres,
sors du port, attrape les alizés dans tes voiles.
Explore. Rêve. Découvre." 
(Mark Twain)
 

Jeudi 26 août 2010 à 22:47

 Après trois semaines de réadaptation et vacances en France, je continue de vous livrer mes souvenirs de voyages. Nous repartons donc pour la Bolivie, après le trajet en bus Uyuni-La Paz.

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Ce qui nous a frappées en Bolivie, dès le début, c’était donc le dénuement des gens. Et La Paz, bien qu’ « une des capitales », est de la même façon. Je suis allée plus tard à Lima  et ainsi j’ai pu comparer avec une autre capitale d’un autre pays très pauvre d’Amérique du Sud. C’est très différent. Autant Lima possède un centre des affaires, des centres commerciaux,  des quartiers résidentiels tout à fait modernes et bien sûr, des banlieues et quartiers plus que pauvres, La Paz, c’est un autre monde. La modernisation n’est pas arrivée. Ce sont des femmes en écrasante majorité en costume traditionnel, un chapeau, deux longues nattes dans les dos, une espèce de baluchon aux couleurs magnifiques sur le dos où elles transportent ce qu’elles vendent dans la rue, une jupe, des bas de laine et des chaussures. C’est très difficile d’estimer leur âge. Les femmes que j’estime avoir 40 ans en paraissent 60, celles qui doivent en avoir 60 paraissent atteindre les 80. Même les jeunes filles portent ces vêtements. Les gens vivent du commerce dans la rue, des produits manufacturés pas chers, des fruits et légumes, ou dans les rues plus touristiques, de la vente de produits d’artisanat très colorés : pulls, châles, écharpes d’alpaca, gants en laine, pantalons colorés, sacs, multitudes de bijoux, en argent ou juste bracelets de fantaisie, des quantités des boucles d’oreilles superbes, même des nappes, des broderies pour le mur, des ponchos bien sûr, des tapis. Il y a une rue qui porte le surnom du « marché des sorcières » et lorsqu’on y passe, on peut voir des fœtus de llamas séchés (ré-pu-gnant), des montagnes de graines soi-disant bienfaisantes, des ingrédients pour potions et des statuettes. 

La Paz, c’est une capitale à 4.000m d’altitude, construite sur deux flancs de montagne, une ville rose-rouge car en brique. La Paz, c’est aussi très bon marché, on passe une nuit  dans un hostel excellent, avec bar, billard, petit déj, salle de détente, internet, extrêmement propre en plein cœur du quartier des ministères et  à deux pâtés de maisons du palais présidentiel pour 7,50 euros. 

A La Paz, nous visiterons les lieux principaux, irons sur une colline d'où l'on a une vue panoramique sur la ville, et au musée de la coca, qui à lui seul pourrait valoir un article tellement il s’est révélé extrêmement intéressant et surtout interpellant. Il va de l’usage traditionnel des feuilles de coca qu’utilisent  les populations  qui vivent en altitude depuis les époques pré-inca à la lutte contre les narcotrafiquants, et la préparation de la cocaïne, les effets physiques et mentaux, en passant par son statut légal (substance interdite par l’ONU depuis les années soixante, mais tout à fait courant en Bolivie : ici on ne mâche pas  chewing-gum, on mastique des feuilles de coca) etc.

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A la fin, quelques photo de la campagne bolivienne, dans la partie Nord-Ouest du pays. Je crois que la partie Est est plutôt différente, notamment par le climat et donc la végétation. La dernière photo représente un moto-taxi, comme nous en verrons surtout au Pérou.

Mercredi 5 mai 2010 à 23:55

Le commentaire d’Edouard me renvoie à un sujet que je n’ai pas encore abordé ici. C’est vrai qu’à relire parfois mon blog, je me rends compte de la vision un peu partielle qu'il reflète... Mais on ne peut pas parler seulement de beaux quartiers, de magnifiques paysages et de voyages merveilleux, d’inoubliables fêtes entre amis et de ma petite vie d'étudiante expatriée. Ca me rappelle le Bac Français en Première et Candide, où 'tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles'.

Ne croyez pas que je découvre le côté pauvre de l’Amérique Latine, on ne peut pas vraiment ne pas le voir, surtout lorsqu’on voyage. Mais vous ne verrez pas de photos. Il y a des choses que ma conscience m’empêche de photographier. La pauvreté n’est pas un attrait touristique, ces personnes ne sont pas des bêtes de foire, ce sont des Hommes, des Femmes, qui eux aussi ont droit au respect. 

Il y a un nombre incroyable de personnes handicapées, amputées, qui marchent avec une manche de pantalon vide et des béquilles, ou à qui parfois il manque les deux jambes et qui sont en fauteuil roulant. Des gens qui ont des trous béants dans la mâchoire. Il y a des bidonvilles, des villes fantômes (Humberstone par exemple), des villes tristes à traverser, où la seule chose qui fait vivre c’est l’industrie minière (le Nord du Chili surtout). Pas seulement les villes minières, il y a aussi des villes comme Valparaiso, image mythique d’un port et d’un développement économique, et pourtant ville en majorité pauvre, déchue de son importance depuis l’ouverture du canal de Panama. Il y a les ordures qui volent, les SDF dans la rue, les tags sur les murs et les maisons à moitié écroulés, les vols à la tire, des gens qui vous arrachent votre sac ou partent avec sans même vous toucher, par simple diversion.  

Mais ce sont aussi des gens, parfois pieds-nus et en haillons qui viennent mendier jusqu’à la terrasse des cafés. Les femmes, des enfants, des jeunes filles, des personnes âgées. Ce sont des sans-abris, la nuit, qui mendient quelques piécettes auprès des gens assis aux bars… qui parfois sont déjà ivres, qui parfois sentent l’herbe, des personnes qui sont en état physique déplorable, et qui parfois commencent à se battre (ça je l’ai vu). Ce sont aussi des gens qui vivent de pas grand chose, des étudiants qui font des numéros de jonglage au feu tricolore, des gens qui jouent de la musique dans les bus, qui vendent des barres chocolatées, des bombons, des empanadas et des sandwiches ou encore des fleurs dans les bus, le long des autoroutes, près des stations de métro, à la sortie des bureaux, parfois jusque dans les magasins. Parce que c’est ça, aussi l’Amérique du Sud : un immense fossé social.  

Jeudi 1er avril 2010 à 18:34

 Ce n’est pas un poisson. Cet homme vient d’être libéré par les FARC, forces armées rebelles marxistes en Colombie, à l’âge de 32 ans… et après avoir passé plus de douze ans de captivité dans la jungle. Calculez : il a été fait prisonnier à l’âge de 19 ans. Dix-neuf ans. XIX ans. C’est mon âge. C’est ça qui m’a accrochée, c’est ça qui m’a bouleversée. C’est comme si j’étais faite prisonnière le mois prochain et qu’on me relâchait dans plus de dix ans, plus de la moitié de ma vie actuelle.  Un sentiment de perpétuité.

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Rien n’est jamais parfait et la démocratie non plus. Nous pouvons nous plaindre des dérives présidentielles françaises, des impôts qui montent (et vous pouvez me dire que c’est facile à dire puisque je n’en paye pas encore, j’accepte les critiques),  du mauvais temps,  du trou de la sécurité sociale, des querelles politiques… Mais nous autres, Français, Européens, qui avons des papiers d’identité, qui avons une maison, qui avons un travail et une vie sociale, qui jouissons de droits et de devoirs, les enfants vont à l’Ecole, d’ailleurs l’instruction est obligatoire jusqu’à seize ans, nous qui avons une sécurité sociale qui nous couvre (intéressez-vous donc au cas des Etats-Unis, où la santé est devenue un business monstrueux)… Avons-nous à nous plaindre finalement ?

Souvenirs… lorsque j’étais à Londres en séjour linguistique, j’ai eu une fois à discuter avec un Polonais, un Tchèque, deux Russes, une Kazakh, une Espagnole et une Brésilienne du thème suivant : « quelle est la situation de votre pays par rapport à l’époque lorsque vos parents avaient votre âge ? »

 - Espagne : dictature de Franco
 - Russie : Union Soviétique (se passe de commentaire)
 - Pologne – Rép. Tchèque : communisme, répression
 - Brésil : corruption, insécurité, trafics en tous genre, travail des enfants, pauvreté et bidonvilles… c’est toujours le cas.
 - Kazakhstan : un président  autocrate, corruption…  une ex République soviétique qui a tourné en oligarchie.

(et j’en passe. Pour vous donner un aperçu)

Et moi, qu’avais-je à dire ? Je les ai laissés parler. Lorsqu’est venu mon tour, je leur ai dit : « eh bien, euh… oui, il y a eu l’abolition de la peine de mort et euh… l’arrivée d’internet ». Dérisoire. Pacotillesque. Je leur ai dit également que je n’avais rien vraiment à dire. Que ce n’était pas comparable. Et que j’en étais bien consciente, avec un regard d’excuse et un sentiment de gêne.

Une de mes proches amies ici s’appelle Laura. Elle est Colombienne, justement, de Bogota. J’ai rencontré ici plusieurs Colombiens, tous très sympathiques. Et qui ont changé mon regard sur leur pays. Honnêtement, quelle est l’image de la Colombie depuis la France ? Un pays dangereux, recouvert par la jungle, aux mains des FARC et des narcotrafiquants. Et bien détrompez-vous. Oui bien sûr la Colombie c’est ça, mais ce n‘est pas que ça. La Colombie c’est la jungle, mais c’est aussi la côte, c’est un pays qui a un potentiel touristique énorme (toutes les personnes qui y sont allées en sont revenues enchantées), un pays civilisé. Bogota n’est pas aussi sûre qu’une ville européenne peut-être mais bien plus que le Brésil. On peut vivre normalement, circuler sans peur. Les FARC sont un groupuscule armé marginalisé, qui ne survit que du trafic d’otages et de drogues. Laura m’a dit qu’il y a quelques années, une marche contre les FARC avait réuni sept millions de personnes (dans un pays qui compte 40 millions d’habitants).  Et qui malgré tout a connu des améliorations sociales … dont les résultats restent mitigés.

Car la Colombie reste un pays d’Amérique du Sud… un pays pauvre, corrompu, machiste, ce qui engendre un fatalisme et donc une sorte de ‘paresse’…un pays avec des très riches et des très pauvres mais pas vraiment de classe moyenne, scindé en deux comme le sont généralement les pays dits « du Sud »  … un pays où tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent sur le dos de l’Etat – jusqu’à simuler des divorces, puisque les mères célibataires touchent des primes (mais on continue à vivre ensemble, ou bien les hommes se marient, divorcent, se remarient etc. pour assurer des allocations au maximum possible!), sans compter bien sûr les décès non déclarés etc. Et ce ne sont que deux exemples donnés par Laura.

Il en reste encore vingt-et-un, des prisonniers (surtout des militaires), retenus depuis plus de douze ans. Alors je ne dénigre pas les protestations contre, par exemple, la nomination par le président du patron de France Télévisions ou des scandales politico-médiatiques sur le non-respect de la liberté de la presse. Pas du tout. Je pourrais vous citer des exemples sur le Chili, puisque le nouveau Président est propriétaire de plusieurs quotidiens et chaînes de télévision. Je veux juste rappeler que nous avons de la chance et que nous avons tendance à l’oublier. Même si ce n'est pas un privilège auquel nous avons droit mais un droit que nous avons conquis au fil des siècles, qui finalement n'est jamais définitivement acquis et pour lequel il faut se battre sans relâche.

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Jeudi 4 mars 2010 à 0:40

 Il est vrai qu'entre le tremblement de terre, mon stage prolongé et le retour de mes amis à Santiago, mon blog est un peu en rade ces derniers temps. Bien sûr ici LE sujet de conversation est le tremblement de terre. 8.8 sur Richter, le cinquième plus puissant jamais enregistré paraît-il, qui a ravagé la ville de Concepcion, plus au sud, et qui a engendré un tsunami à travers le pacifique qui a dévasté l'Archipel Juan Fernandez, ou Îles Robinson Cruzoé, appartenant au Chili à environ 500 km de la côte.
http://citizen-of-the-world.cowblog.fr/images/terremoto/DSC00934.jpg(dans la banlieue de Santiago)

Mais la réalité est que si nous sommes tous vulnérables, certains le sont plus que d'autres. Dans certains quartiers de Santiago, les édifices n'ont pas ou peu été touchés. Dans d'autres, certains immeubles se sont presque écroulés. Certains sont restés sans eau ni électricité pendant plusieurs jours, A Valparaiso aussi, la situation est très mauvaise. Et les répliques s'enchaînent. On croyait voir venir une accalmie, eh bien pas encore: ce mercredi après-midi, nouveau séisme de 6 ur Richter à Concepcion. Des secousses aussi à Santiago, mais j'étais au téléphone dans une cabine, absorbée par ma conversation et je n'ai rien senti.
http://citizen-of-the-world.cowblog.fr/images/terremoto/DSC00936.jpg(dans un couloir de mon immeuble)
Et pourtant, dans la rue, on oublie. On oublie qu'un tremblement de terre a eu lieu il y a cinq jours. Si, il y a l'église de la Divine Providence (ci-dessous) et le Palais des Beaux-Arts, les murs à l'intérieur des immeubles, et les clients qui commencent à revenir en cherchant quelque chose qui s'est cassé dans la nuit de Vendredi à Samedi. Mais il ne reste plus beaucoup de traces. La vie retourne à la normale, à part au niveau du sujet de conversation, des informations télévisées, et les supermarchés assaillis dont certains rayons commencent à se vider. On entend aussi parler de pillages, l'armée intervient, les supermarchés sont surveillés par la police. il paraît qu'à Concepcion il y a même un couvre-feu. L'aéroport est complètement hors service pour le moment, les pistes sont OK, c'est le bâtiment qui est inutilisable. Les premiers avions sont arrivés mercredi. 

http://citizen-of-the-world.cowblog.fr/images/Santiago2/DSC00949.jpg(L'Eglise, dont le toit et le clochet sont "tombés"... mais le carillon fontionne, c'est de l'électronique...)

De très nombreux mouvements de soutien se mettent en place: récolte d'aliments non-périssables, de produits hygiéniques, de vêtements etc. Des groupes de volontaires partent dans les régions les plus sinistrées pour aider. Moi-même vais partir trois jours dans une localité à 50 kilomètres au sud de Santiago ce week-end, encadrement par l'université, pour aider au déblaiement et à la reconstruction.

Je ne vais pas vous montrer davantage de photos... parce que j'imagine que vous avez déjà du voir  beaucoup  à la télévision ou sur internet (malgré la tempête).

 
Nous avons pris l'habitude de penser que nous sommes les plus forts, que nous pouvons tout contrôler. Mais c'est faux. Nous ne sommes que des singes qui ont quitté la forêt, qui tentent de défier Mère Nature,  de devenir maîtres du monde et de gagner beaucoup d'argent. Et parfois, Mère Nature nous rappelle qu'elle est toujours là, qu'elle demeure plus forte que nous. Que signifient des milliers d'euros ou de dollars lorsque votre maison est à terre? Que l'un de vos proches est mort ou disparu?

Ce qui est extraordinaire, ce sont la solidarité et la compassion humaines qui survivent malgré tous les tourments de notre époque.  En exemple, les autres pays d'Amérique du Sud, qui sont nettement plus pauvres que le Chili, se mobilisent et envoient des médecins (Cuba), des vivres etc.

"Nous n'avons pas beaucoup d'argent,
mais nous avons un grand cœur"
a dit le président de l'Equateur.
A méditer

Jeudi 28 janvier 2010 à 0:58

 Voyager, ça forme la jeunesse. C’est vrai. Mais ça a souvent d’autres impacts, notamment sur les longues distances : l’empreinte carbone et les émissions de gaz à effet de serre. Et c’est vrai qu’entre les trajets en bus et ceux en avion, les tomates d’Arica en hiver et la montagne de sacs plastiques distribués par les supermarchés chiliens, mon bilan doit me mettre dans le rouge.

Je voulais garder mon blog politiquement correct. Je vais faire un écart, au moins un. Mon cher Papa m’a envoyé récemment un lien vers une déclaration faite lors du Congrès de Copenhague, qui elle n’a certainement pas été diffusée lors du Journal de 20 heures : « on » ne nous a montré que Sarkozy et Obama, tous déçus que ça ne mène à rien. Le lien joint montre le discours d’Hugo Chavez, le président Vénézuélien. Ici au Chili on ne l’aime pas beaucoup, ou tout du moins les gens que je fréquente ne l’aiment pas beaucoup, puisque ce sont des Chiliens qui ont un  mode de vie développé grâce au développement économique des quarante dernières années… développement libéral, très libéral justement.

Il mène des discours populistes. Il fait fermer des golfs, parce que c’est un sport de riche qui utilise beaucoup d’eau. Il est plus ou moins arrivé au pouvoir par un coup d’état, a modifié la Constitution pour ne plus en partir. On dit qu’il essaye de maintenir les vénézuéliens dans une pauvreté soumise, hier mardi il a fait cesser toute diffusion à la télévision. Je vais vous citer quelques phrases de son discours, parce que la vidéo fait vingt minutes et que j’imagine que vous n’aurez pas forcément le temps. Il conjugue les problèmes climatiques et les problèmes sociaux du monde.

«  le texte présenté n’est ni démocratique ni inclusif. Mais n’est-ce pas la réalité du monde. Pouvons nous espérer quelque chose de démocratique et inclusif du système mondial actuel ?  Nous vivons dans une dictature impériale.»

«  si le climat était une banque, ils l’auraient déjà sauvé »


« L’absence (de texte) est due à  l’attitude irresponsable et au manque de volonté politique des nations les plus puissantes de la planète. »

« Entre le fort et le faible, la liberté opprime. Seule la loi libère » (J-J Rousseau). Il y a certains pays qui jouent à ce qu’il n’y ait, ici, aucun document, parce que précisément ils ne veulent pas de loi, parce que l’absence de cette loi leur permet de faire jouer leur liberté dominatrice. »

http://www.dailymotion.com/video/xbjtod_hugo-chavez-a

Pouf. Notre conscience d’habitant de pays développé en prend un coup. Sur le personnage, on va quand même ajouter que ce sont les grandes firmes capitalistes qu’il condamne qui, par pots-de-vin ou par impôt, lui payent son salaire de Président, le vêtissent de beaux costumes coûteux et lui permettent de festoyer, il se porte plutôt bien non ? que le pétrole est l'une des richesses du pays et que les investissements et exportations pétroliers permettent l’apport de capitaux qui font tourner le pays. Alors Chavez, il tient des discours populistes en profitant des miettes du système capitaliste, et il a une carrière politique plus que douteuse. Mais il dit certaines choses sans langue de bois.

J’étais en voyage pendant le Congrès de Copenhague. Et c’est vrai, quand je voyage, derrière mon appareil photo, j’oublie un peu que le monde tourne, que le monde tremble aussi. Cette tragédie à Haïti, ces gens qui n’avaient déjà pas grand chose et qui maintenant n’ont plus rien du tout m’interpelle. Moi qui me sentais si forte au milieu de Torres del Paine dans ce superbe sanctuaire de la nature, je reprends mes esprits, égoïstement, parce que moi aussi je suis vulnérable, moi aussi j’habite en terrain de forte activité sismique, c’est au Chili qu’on a recensé le plus fort tremblement de Terre jamais enregistré : 9,5 sur Richter en 1960. Je me prends à espérer que ça ne m’arrive pas. Je ne crois pas que mon immeuble soit aux normes.

Et quand je rentre, je finis par redescendre sur Terre. Je ne peux pas porter sur mon dos tous les soucis du monde, mais je ne peux pas ne pas me sentir concernée : pour finir avec Chavez, « j’ai le soleil devant moi. » C’est de ma génération dont il s’agit. 

La Terre n'est pas un don de nos parents,
ce sont nos enfants qui nous la prêtent.
(Attribué à de nombreuses personnes)
http://citizen-of-the-world.cowblog.fr/images/images/terre4.jpg

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