Reconstruire, donner un toit provisoire à ceux qui n'en ont plus, rendre de l'espoir à ceux qui ont perdu une partie de l'oeuvre de leur vie durant ce tremblement de terre. Mouiller son tee-shirt, se salir les mains, le corps, pour voir un sourire sur leur visage à la fin. Deux jours dans la bonne humeur, avec  un groupe de dix étudiants, sept Chiliens, une Colombienne, un Allemand, une Française, pour un couple Chilien dont la maison n'est plus habitable. J'ai énormément appris, sur la construction en elle-même, sur les Chiliens, sur le Chili, mais aussi sur les autres et sur moi-même. 

Nous dormions dans des classes d'école, par terre, sans eau courante. Entre les répliques, les chiens aboyant et les coqs chantant, les ronflement des voisins, les nuits furent courtes, les journées longues et fatigantes, mais tellement enrichissantes et gratifiantes. Maintenant je peux dire: j'ai construit une maison (dingue non?). Et j'ai l'impression, enfin, d'avoir pu concrètement faire quelque chose pour ce pays qui m'accueille depuis plus de sept mois maintenant. J'admire les Chiliens pour leur engagement et je suis heureuse d'avoir pu les aider.

Plus on partage et plus on vit. 

la maison originale... tout simplement inhabitable.