"Dans 20 ans, tu seras plus déçu(e) par les choses que tu n'auras pas faites que par celles que tu auras faites. Alors largue les amarres,
sors du port, attrape les alizés dans tes voiles.
Explore. Rêve. Découvre." 
(Mark Twain)
 

Samedi 28 août 2010 à 12:35

 C’était LE but du voyage au Pérou : le Machu Picchu (MP), la Vieille Montagne, ou encore Cité perdue des Incas, 2400 m d’altitude, redécouverte officiellement en 1911.

On est arrivées en train le 14 au soir au village d’Aguas Calientes, point de départ de tous les mouvements de foule vers MP. Après une nuit courte, nous quittons l’hôtel à 4h20 du matin pour vingt minutes de descentes jusqu’à la rivière, puis une heure de pure montée d’escaliers (400m de dénivelés). C’est crevant, surtout quand l’estomac est tout juste rétabli. La raison de ce lever si tôt ? Sur toutes les photos du MP, on peut voir derrière une montagne appelée Huayna Picchu (HP), mais qui n’est ouverte qu’à un nombre limité de personnes par jour, en l’occurrence 400. Donc pour avoir la chance d’y monter (une autre heure de montée), la sélection se fait d’une manière très simple : les 400 premiers arrivés sont autorisés. MP ouvre à 6h du matin. Les bus qui vont d’Aguas Calientes à MP partent à 5h30. Donc il faut y arriver avant pour aller au HP, et surtout, arriver dans les 400 premiers. En plus de monter dur, on est sous pression. Bref, nous réussîmes et à 6h du matin le 15 Juillet, nous entrâmes l’enceinte du MP, fières de notre score (dans les 150 premiers, approximativement.), et surtout émerveillées et impressionnées par le site. En plus d’être immense, il conserve une certaine majesté.

On se reposera une petite heure, après nous ferons l’ascension du HP (autres 250m de dénivelés), pour une vue surplombante sur MP et la forêt environnante à 9h du matin. Il fait déjà fort chaud. Après la descente, nous avons la visite guidée du site. Puis nous rentrons à Cuzco. Après un repos bien mérité, on s’offrira quelques récompenses avant de mettre le cap sur Arequipa, deuxième ville du Pérou.

Après une heure de montée d'escaliers à rythme intensif: la Récompense!!

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encore une heure vers le Huayna Picchu, mais à notre rythme!
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vue sur MP depuis HP!!http://citizen-of-the-world.cowblog.fr/images/BolPer/DSC00970.jpg
Le site est en restauration... les ouvriers ne sont même pas attachés!!http://citizen-of-the-world.cowblog.fr/images/BolPer/DSC00968.jpg
Après la descente, en plein jour
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Samedi 19 décembre 2009 à 20:49

 Dernière étape avant le retour : Pucón, superbe ville aux maisons de bois, (effet montagne très réussi), située dans un cadre magnifique entre le Lac Villarica et le Volcan Villarica, 2800m, toujours actif, dont la dernière éruption remonte aux années 80. Pucón est le point de départ de très nombreuses activités extérieures, le choix est vaste entre rafting, promenades à cheval, trekking, voile ou pédalo (…), thermes, l’incontournable ascension du Villarica et j’en oublie sûrement. Des activités mentionnées nous nous contenterons de l’ascension du volcan, de la visite de la ville, un détour par l'incontournable marché artisanal, d’une baignade dans le lac et d'une sieste sur la plage. Nous trouvons à nous loger dans une vraie famille, ce que nous n’avions pas encore fait, c’est une expérience très intéressante. Il fait très chaud, au moins 30°C.

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L’ascension du Villarica

(ou comment trouver l’équilibre entre épancher sa soif et avoir besoin d’aller aux toilettes)

A sept heures du matin, nous sommes dans l’agence avec laquelle nous allons escalader le volcan. Notre groupe consiste en neuf touristes (allemands, suisses, anglais, un australien, et une française!) et trois guides (chiliens). Nous préparons nos affaires, quasiment tout nous est loué par l’équipementier : veste imperméable et pantalon assorti, genre de guêtres imperméables, chaussures de marche, crampons, cagoule, gants, casque, piolet, une sorte de luge qui s’accroche autour de la taille et autour des cuisses, et un sac à dos où nous mettons de quoi reprendre des forces : de l’eau, du coca, du chocolat, du pain et des gâteaux ; de la crème solaire aussi, et bien sûr l’appareil photo. Nous partons en minibus vers la base du volcan. De là, nous gravissons les 400 premiers mètres… grâce au télésiège ! Au petit matin, tout est calme, nous sommes là assises à balancer nos jambes dans le vide et à admirer ce qui nous attend : le guide nous promet entre 3h et demi et 5h d’ascension, tout dépendra de notre vitesse, de la vitesse du groupe, et par-dessus tout des conditions climatiques (vent, pluie, neige etc.).

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Nous sommes très chanceux : nous avons un temps exceptionnel : pas un poil de vent et grand soleil, quelques nuages par-ci par-là. On a fort chaud en montant, mais dès qu’on fait une pause, on se refroidit très vite. C’est même nous qui demanderons au guide pour repartir ! Nous partons donc de 1800m d’altitude pour atteindre 2887mètres... en trois heures ! On grignote à chaque pause, et… on devrait boire aussi. Mais voilà, sur un volcan il n’y a ni toilettes publiques ni arbustes pour aller se soulager, et Mère Nature  fait les choses de telles façon que si les hommes peuvent se soulager en  jaunissant la neige, nous on va devoir se retenir jusqu’au retour en bas ! Alors on boit un peu bien sûr, mais certainement pas les « au moins deux litres » que la dame de l’agence nous avait recommandés la veille.

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La pente la plus abrupte fait environ 30%. Nous zigzaguons, évitons la glace, et regardons régulièrement vers le bas… le panorama sur la région est époustouflant ! Enfin, à midi, ça y est !  Nous atteignons le sommet ! Nous y resterons environ trois quarts d’heure, le temps de prendre plein de photos, et de faire quasiment le tour du cratère accompagnés par le guide. Le Volcan gronde, fume, sent, mais à ma déception on ne voit pas la lave, contrairement à ce qu’annonçait mon Lonely Planete. Je pose la question au guide qui m’explique qu’il y a trois quatre ans, les conditions de pression-température (retour en T°S) à l’intérieur du volcan étaient différentes et qu’on pouvait effectivement apercevoir des roches en fusion. Et il est vrai que mon guide date de 2006. Dommage…

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Enfin, on va redescendre… sur les fesses ! On enfile cette espèce de luge, on s’assied dans des tubes de neige et on se laisse glisser. Bon parfois il faut aider un peu, mais ca glisse assez bien, on peut à la fois apprécier la vitesse, admirer le paysage, se prendre de la neige plein la figure et se retrouver les fesses glacées et trempées à la fin parce que rien n’est totalement imperméable ! Bref, un condensé d’émotions fortes, d’efforts, de paysages splendides ! J’adoooooooore

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On termine à pied jusqu’au bus, puisqu’il n’y a plus de neige, puis on rentre rendre l’équipement et on reçoit un beau certificat nous félicitant pour notre ascension ! Pour bien terminer la journée, direction la plage, pour se reposer un peu, et le lac pour se baigner, avant de s'offrir un petit dîner au restaurant puisque c'est notre dernière soirée de voyage ! Bref, j’ai adoré Pucón (comme le reste)

I didn't know it at that time, but that's why I chose Chile

Vendredi 18 décembre 2009 à 11:59

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La veille du notre départ pour le parc, nous décidons de nous lancer dans un trekking de trois à quatre jours : le W de Torres del Paine.  Le jour J, le plan que nous avions mis au point tombe à l’eau : les conditions météo sont défavorables pour naviguer sur le Lago Grey… résultat, nous commençons par un tronçon supplémentaire de 18 km, comme une mise en bouche : nous aurons le vent de face toute l’après-midi, mais nous passons un très bon moment avec une hollandaise qui s’est retrouvée dans le même cas que nous… nous ne croiserons qu’une seule personne, le chemin est plat. Le soir, nous arrivons au premier bassement, où se trouvent un refuge-hôtel et un camping…  nous n’avons que nos sacs de couchage, aussi nous pensons dormir dans le refuge-hôtel… mais le prix du lit en dortoir fait mal au porte-monnaie, whaou, je n’ai encore rien vu d’aussi cher ! (d’ailleurs tout est cher, vu comme c’est isolé, et vu comme c’est touristique et fréquenté par des gens qui ont de l’argent). Résultat, les nuits suivantes, nous dormirons sous la tente… cela coure moins cher de louer la tente, un matelas et un sac de couchage. Car oui, il faut DEUX sacs de couchage pour dormir, sinon on est transi de froid ! Petite anecdote : comment manger des pâtes lorsqu’on a que des pâtes et rien pour les préparer… on emprunte une gamelle, on utilise la « cuisinière » du camping, on les met dans un verre en plastique qu’on a trouvé et on a une cuillère pour 2… quand je vous disais qu’on s’était décidées à la dernière minute ! 

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Le lendemain,  première étape du W : aller-retour de 22 km le long du Lago Grey (la branche de gauche) , avec au bout, un point de vue sur le Glacer Grey ! Superbe, très imposant. L’eau des rivières, des lacs se boit et est délicieuse, au moins pas besoin d’acheter d’eau ! Et le soir, première nuit sous la tente… sous la pluie ! 

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Deuxième étape du W : 25 km, avec une ascension escarpée dans la dite Vallée du Français, au bout de laquelle (5,5 km en 2h et demi, c’est vous dire la difficulté) se trouve un point de vue sur les « cornes. » La neige nous fera rebrousser chemin, car elle rend les pierres glissantes, et les chemins escarpés de terre deviennent de la boue… Donc il nous manque un tout petit bout du W, tout petit. Nous verrons les cornes, mais de plus loin. On continue sur la base, vers la droite, nous longeons un autre lac, superbe sous le soleil, avec les montagnes derrière, les cornes, et ces magnifiques arbustes à fleurs rouges… ça monte et ça descend, et moi je m’arrête sans cesse juste pour contempler le paysage, et Anne… est toujours 50 m devant !  Parfois c’est assez cocasse,  il nous faut marcher sur des bâtons  dans la boue ou dans l’eau, traverser des pierriers ou des courants en sautant de pierres en pierres ! 

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Troisième étape du W, qui nous mène en haut de la courbe de droite. Nous cheminons avec un espagnol que nous avons rencontré la veille au refuge (on peut y manger - pour très cher comme d’habitude - ou juste s’asseoir au chaud en dehors de l’heure de service). Le temps est couvert, et nous montons beaucoup ! Les paysages sont un peu différents, mais toujours très beaux. Nous arrivons à l’escalade finale, ça monte vraiment fort : 800m sur ! Et bien sûr, il se remet à neiger…  Cette fois, nous irons jusqu’au bout quand même… Mais nous ne verrons pas les tours  de près ! On redescend au refuge - camping pour notre dernière nuit sous la tente… par -5°C (d’où les deux sacs de couchage !!). Enfin, le dernier jour nous rejoignons l’entrée du parc, heureuses et fières d’avoir réussi, d’avoir parcouru 95 km, d’avoir contemplé tant de paysages incroyables et d’avoir vécu des moments pareillement palpitant, et d’avoir rencontré tant de personnes : des Espagnols, des Allemands des Québécois, des Américains, des Israéliens, des Suisses, des Hollandais… et j’en passe !

Vendredi 18 décembre 2009 à 10:59

 Quelques photos supplémentaires de Torres del Paine: la dernière étape

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 I didin't know it at that time, but that's why I chose Chile

Jeudi 24 septembre 2009 à 15:37

 Nous sommes donc toujours à Vicuña, si je ne vous ai pas perdu en route !  Le jour suivant est le 18 Septembre, jour de la sacro-sainte fête nationale chilienne.

Rien à voir avec le 14 Juillet en France : ici le pays tout entier s’arrête pendant trois jours, fait la fête, boit, mange et danse beaucoup ! Je passe la journée du 18 à Vicuña, où après la kermesse j'assiste au défilé municipal (la moitié de la ville défile autour de la place principale: les écoliers, le club de judo, des différentes fanfares, la société des artisans de la ville, les associations de cueca, la danse nationale chilienne, c’est quelque chose !!)… cette ville compte 24 000 habitants ! Les danseurs de cueca nous font une démonstration, c’est vraiment une danse traditionnellement typique, dont les Chiliens sont très fiers et que même les jeunes générations savent danser, on l’apprend à l’école quand maman ne s’en est pas chargée…

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Je suis contente d’avoir passé la journée du 18 dans un village plus petit, pour pouvoir vraiment me rendre compte de l’ambiance dans la "campagne". Je regagne ensuite La Serena, même auberge, même couple d’Allemands que je retrouveLa ville est déserte en ce vendredi après-midi, je descends jusqu’à la plage, déserte également, dans l’idée de contempler mon premier coucher de soleil sur le Pacifique. Et là,  je retrouve par hasard deux personnes croisées à l’auberge une heure plus tôt : elle est polonaise, il est anglais et fête son anniversaire dans quelques heures.  Ils se sont rencontrés à Ushuaïa, et voyagent ensemble depuis, en remontant vers le Nord. Le coucher du soleil est magnifique, les cerfs-volants volent au-dessus de la plage, j’ai froid mais nous chantons  

                                                 Joyeux anniversaire James !

en toutes les langues que nous connaissons. Avec un second Anglais, nous passerons une soirée animée sous un chapiteau de l’enceinte militaire de La Serena, où une grande fête est donnée en l’honneur du diesiocho, la Fête Nationale. Au programme : cueca, musique chilienne, rencontres avec des chiliens de tous âges et de tous horizons, encore la cueca, que nous essayons de danser, et puis la chaleur et la gentillesse des Chiliens avec qui nous buvons un verre, avec qui nous discutons dans un mélange d’anglais et d’espagnol, et puis toujours la cueca !

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Ensuite, après un dernier tour dans les rues de La Serena, il faudra rentrer à Santiago, descendre un bout de la Panaméricaine, les vallées de cactus, le Pacifique qui se déchaîne sur les rochers, le film Australia avec Nicole Kidmann, les baies et criques qui se succèdent,  les nuages qui escaladent et caressent  littéralement les montagnes côtières, mon voisin qui se demande bien pourquoi je passe mon temps à prendre des photos (normal, il est blasé lui !!)… Et puis retrouver mes coloc’, mon Mac =), faire des lessives et regarder la ville depuis mon vingtième étage. Et puis, parce que nous sommes devenus inséparables, réfléchir avec mon copain LP (Lonely Planete) sur mes prochaines destinations.

***

Ce voyage en général, et plus particulièrement ces quelques jours seule, m’ont énormément apporté : au-delà de la beauté et diversité des paysages, j’ai approché des cultures différentes dans l’Atacama, j’ai eu un aperçu de la vie en dehors de Santiago, plus « campagnarde », plus tranquille, plus authentique surtout, j’ai beaucoup observé les Chiliens et leur façon de vivre (et notamment de faire la fête)  et essayé au maximum d’échanger avec eux, ce qui s'est rélévé plus facile qu’à Santiago.

Ce voyage, c’était aussi les compromis, les plans foireux et comment rebondir, les interminables discussions sur l’agencement des excursions de San Pedro. J’ai découvert l’ambiance des auberges de jeunesse, des rencontres, des conseils reçus puis donnés, des astuces échangées ; les  récits de voyage, les visages sans nom mais qu’on n’oubliera pas, les moments partagés avec de parfaits inconnus qui en quelques instants deviennent des compagnons de voyage.  Ces personnes qu’on ne reverra sans doute jamais mais qu’on n’oubliera pas pour autant.

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C’était aussi l’ivresse de pouvoir décider de ce que je fais, d’où je vais, de changer de plan chaque heure si j’en ai envie, ces moments de satisfaction et de bien-être lorsqu’on accomplit ce qu’on s'était fixé, mais aussi ces moments de doute ou de solitude qui font d’autant plus apprécier la compagnie humaine lorsqu’on la retrouve. C’était rester une demi-heure au sommet d’une colline si ça me chante,  recourir à des stratagèmes abracadabresques pour pouvoir prendre une photo avec le retardateur,  rencontrer des Chiliens et des gens de partout. C’était avoir dix-neuf ans, être à l’autre bout du monde, me sentir vivante, heureuse et libre.

Car vivre, c'est bien plus que respirer, vivre c'est avoir le souffle coupé 

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