J'ai oublié une chose très importante dans ma présentation des 'clichés' et spécificités culturelles chiliennes. Mais dans tout ce qui est abrégé on oublie des éléments. J'ai involontairement omis un trait inconditionnel de l'Amérique du Sud toute entière: la chaleur, la gentillesse, se rencontrer, se saluer.
"Holaaaaa!! Como estai?" Quand on rencontre quelqu'un, pour la première fois ou juste lorsqu'on se croise, on se fait au moins LA bise. Le 'la' revêt toute son importance, puisqu'on se fait une seule et unique bise, sur la joue droite. Mais on pose également la main sur le bras, quand on ne se fait pas un abrazo entier (une accolade). C'est très fréquent ici: entre proches (ou parfois moins proches) amis, ou lorsqu'on ne s'est pas vu pendant longtemps (c'est à dire parfois seulement quelques jours). Enfin, ceci est surtout vrai avec les Chiliens, ou les étrangers qui acceptent et s'adaptent aux mœurs et coutumes facilement. Par exemple, certaines personnes de pays où les relations sont plus distantes (par exemple les Allemands, bien que pas tous!) ont quelques difficultés avec cette proximité.
Au Chili, les amis des amis sont nos amis, même avant qu'on les connaisse: je ne sais pas à combien de personnes j'ai fait un abrazo sans même connaître leur nom et sans jamais les revoir. Même lorsque je faisais mon stage (et je vous assure que c'est vrai), j'ai rencontré des clientes qui, après une petite conversation - qu'est-ce que tu fais ici, depuis combien de temps, est-ce que tu aimes le Chili, et la phrase type après le 27 Février: tu as eu peur (sous-entendu: lors du tremblement de terre!), où étais-tu? etc.- sont reparties en me faisant la bise. Et moi je me disais que j'adorais ces sud-américains et qu'une chose pareille n'arriverait pas en France. Je me suis habituée à cette proximité corporelle, à cette sympathie naturelle. Et ça va me manquer en rentrant.
Mais justement, les Chiliens c'est aussi ça: c'est parfois rencontrer des gens, sympathiser avec eux, dire si si on se revoit, mais finalement... non. C'est un autre aspect, le sens de la parole est différent. On parle beaucoup, disons-le comme ça.
Tant que je suis dans le sujet, je voudrais vous faire partager l'article très intéressant écrit par un Chilienne de retour au pays au bout de vingt ans. C'est très amusant puisque les premiers paragraphes pourraient s'appliquer exactement à mon cas et changeant la situation et quelques mots. Mais si vous avez le courage (et je vous y incite), lisez tout l'article, qui traite de sujets de société du Chili et ce, bien mieux que je ne pourrais le faire. D'abord parce qu'elle a des antécédents, et en plus parce que bien sûr, elle connaît bien mieux le Chili que je ne le connaîtrais jamais.
"Holaaaaa!! Como estai?" Quand on rencontre quelqu'un, pour la première fois ou juste lorsqu'on se croise, on se fait au moins LA bise. Le 'la' revêt toute son importance, puisqu'on se fait une seule et unique bise, sur la joue droite. Mais on pose également la main sur le bras, quand on ne se fait pas un abrazo entier (une accolade). C'est très fréquent ici: entre proches (ou parfois moins proches) amis, ou lorsqu'on ne s'est pas vu pendant longtemps (c'est à dire parfois seulement quelques jours). Enfin, ceci est surtout vrai avec les Chiliens, ou les étrangers qui acceptent et s'adaptent aux mœurs et coutumes facilement. Par exemple, certaines personnes de pays où les relations sont plus distantes (par exemple les Allemands, bien que pas tous!) ont quelques difficultés avec cette proximité.
Au Chili, les amis des amis sont nos amis, même avant qu'on les connaisse: je ne sais pas à combien de personnes j'ai fait un abrazo sans même connaître leur nom et sans jamais les revoir. Même lorsque je faisais mon stage (et je vous assure que c'est vrai), j'ai rencontré des clientes qui, après une petite conversation - qu'est-ce que tu fais ici, depuis combien de temps, est-ce que tu aimes le Chili, et la phrase type après le 27 Février: tu as eu peur (sous-entendu: lors du tremblement de terre!), où étais-tu? etc.- sont reparties en me faisant la bise. Et moi je me disais que j'adorais ces sud-américains et qu'une chose pareille n'arriverait pas en France. Je me suis habituée à cette proximité corporelle, à cette sympathie naturelle. Et ça va me manquer en rentrant.
Mais justement, les Chiliens c'est aussi ça: c'est parfois rencontrer des gens, sympathiser avec eux, dire si si on se revoit, mais finalement... non. C'est un autre aspect, le sens de la parole est différent. On parle beaucoup, disons-le comme ça.
Tant que je suis dans le sujet, je voudrais vous faire partager l'article très intéressant écrit par un Chilienne de retour au pays au bout de vingt ans. C'est très amusant puisque les premiers paragraphes pourraient s'appliquer exactement à mon cas et changeant la situation et quelques mots. Mais si vous avez le courage (et je vous y incite), lisez tout l'article, qui traite de sujets de société du Chili et ce, bien mieux que je ne pourrais le faire. D'abord parce qu'elle a des antécédents, et en plus parce que bien sûr, elle connaît bien mieux le Chili que je ne le connaîtrais jamais.
En fait, c'est un pays de Free Hugs