Je veux quitter cette ville bruyante, assourdissante, enfumée, polluée, je veux retourner dans la nature, je veux entendre les oiseaux et respirer l'air pur à grandes bolées, je veux voir le ciel bleu avec du vrai bleu comme celui du fond de ce blog, je veux sentir le vent sans sentir les gaz d'échappement, je ne veux plus voir de voiture ni entendre les pompiers. Je ne veux plus vivre dans ma cage en béton. Je veux voir la mer et vivre ses embruns, je veux la montagne, son air pur, le désert et la jungle. Je veux sentir de nouveau cette sérénité lorsque je règle mon backpack sur mon dos, je veux ressentir de nouveau l'excitation du départ pour des lieux inconnus. Je veux retrouver le vertige des hautes altitudes et l'ivresse du voyage.
J'ai attrapé un virus, celui du voyage. Je suis une enfant gâtée qui réclame, une privilégiée qui dit encore. Une fille qui a la chance incroyable de vivre un an à l'autre bout du monde et qui ce soir en a assez de la vie en pleine capitale. Une fille qui a déjà eu son lot de voyages et découvertes, qui a déjà beaucoup de chance de pouvoir silloner un peu l'Amérique du Sud, et qui en est pleinement consciente. C'est tellement égocentrique. Tellement nombriliste. Mais il faut bien que je me lâche quelque part. Ne vous en faites pas, demain ça ira mieux!
Dernier voyage, le grand, l'ultime,
dans un peu plus d'un mois,
si tout va bien...
Mais peut-être ce retour n'est-il qu'une étape, avant de nouveaux départs ? Qui sait ?