En arrivant à Puerto Varas un soir vers 21h, traversant la ville à pied de la gare routière vers le centre en quête d’un hostel, nous croisons un cortège de supporters du Colo-Colo (une équipe de football) qui défilent dans les rues, en criant, en chantant et en brandissant des drapeaux… Pas de doute, nous sommes bien au Chili… et pas en Allemagne, contrairement à ce que la ville pourrait nous faire penser. Premièrement tout est plus vert. Ensuite, une foule de détails nous saute à l’œil, confirmant ce que nous avons lu dans le guide : l’influence allemande toujours très présente dans la Région des Lac. L’écriture gothique, les Kuchen, Imbiss et autres Delikatessen fleurissent sur les enseignes, même la devise des pompiers allemands Retten, löschen, bergen, schützen est inscrite sur les véhicules des pompiers. L’église de Puerto Varas est la copie d’une église allemande de la Forêt Noire. Pour couronner le tout, l’hostel où nous dormons ressemble à s’y méprendre à un manoir allemand du début du XXème siècle, Anne assure qu’elle se sent chez sa grand-mère ! Mais Puerto Varas a au moins un attribut proprement chilien : le volcan Osorno, de l’autre côté du lac Llanquihue. Un cône parfait, tout blanc en haut. 

 Le lendemain, nous partons pour Osorno. De la ville nous ne verrons pas grand chose, juste les faubourgs extérieurs. Mais c’est un très bon exemple d’une autre facette du Chili : les endroits moins développés, moins occidentalisés, où le tourisme n’apporte pas de capitaux puisqu’il n’y a pas  de quoi y faire un long détour. Nous y faisons escale pour s’en servir comme marchepied vers un parc un peu à l’est, le Parque Nacional Puyehue, également très connu pour ses sources d’eau chaude. On commencera d’ailleurs par faire un tour dans une piscine thermale, puis on ira se balader dans le parc, monter jusqu’aux panoramas, admirer les torrents et les cascades. Ici la végétation est nettement plus dense, et on entend plein de chants d’oiseaux de toutes parts. C’est beau, tout simplement.