Mais si vous voulez des détails, après tout, pourquoi pas.
Après une petite période au cours de laquelle nous pouvions essayer différents cours, j’ai choisi les matières que j’allais étudier ce semestre : Marketing (imposé par l’Iéseg), Administracion de Operaciones (idem), Inferencia estadistica (idem, ce sont des maths), Actualidad Nacional y Internacional, Cultura y Sociedad (ça devrait aller pour la traduction !). Ce qui me fait 15h au total par semaine (et, je ne devrais peut-être pas le dire, mais mes cours commencent à 11h20 le matin, cela décrédibilise totalement mon article… Je vais devenir comme Manu à force, c’est déjà bien parti !! J)
Le cours que je préfère est celui de Cultura y Sociedad (Culture et Société). Nous avons des documents à lire chaque semaine pour la suivante, sur un thème particulier, qui donne lieu à environ une heure de débat. La majorité des autres élèves sont des Chiliens, nous sommes quelques Européens et un Américain, ce qui permet de confronter des points de vue différents. Nous avons déjà abordé les thèmes suivants : qu’est-ce que la culture …. le devoir de mémoire … l’implication politique des jeunes (les élections présidentielles ont lieu en décembre au Chili) … Ce qui est formidable, c’est que l’on peut passer d’un sujet à l’autre très facilement ; le prof est jeune et très ouvert, et nous encourage à prendre la parole ; je sais que je fais beaucoup de fautes en parlant, mais je suis l’une des internationales qui s’exprime le plus, et je suis assez contente des progrès que j’ai faits en compréhension du Chilien !! Certains de mes compagnons n’arrivent pas à s’exprimer, et je conçois bien combien frustrant cela doit être. C’est dans cette matière que j’ai préparé mon premier exposé en binôme avec un Chilien, expliquant pendant dix minutes les grandes lignes de la dictature argentine (1976-1983).
Il est vrai que l’Iéseg nous offre la possibilité de partir à l’étranger très tôt ; ainsi je me retrouve parmi les plus jeunes étudiants étrangers, si ce n’est la plus jeune. L’âge de la plupart des autres étudiants tourne autour de 23 ans, allant de 20 à 27 ; ils ont donc des cours plus avancés que les miens. En conséquence, nous sommes peu d’internationaux dans les cours que je suis, ce qui est intéressant, car cela permet une immersion plus forte, tant au niveau linguistique qu’au niveau culturel : j’ai choisi mes deux cours libres différents des matières « habituelles » des filières économiques ou commerciales : être dans une fac permet d’avoir un panel de cours beaucoup plus ample ! Cela a un double avantge, celui tout d’abord de côtoyer davantage de Chiliens, et issus d’autres filières : ingénierie, électronique, éducation etc. et également celui que discuter sur l’histoire, la culture, sur le pouvoir politique ou sur l’actualité et les medias permet de découvrir la mentalité chilienne bien plus qu’au travers d’un cours de maths : Sea X una variable… J
Et puisqu’on parle de cours, je souhaite bon courage
à tous ceux qui retournent début Septembre sur les bancs,
que ce soient ceux du lycée,de la Fac, de l’Iéseg,
ou que sais-je encore…
Je vais très bien rassure-toi, mais, rentrée imminente et éprouvante oblige, je suis un peu débordée. Je viens ici régulièrement, mais je reste discrète, car si je m'écoutais je te laisserais des commentaires à n'en plus finir.
Promis, je t'écris bientôt, et je te raconterai la Norvège.
Prends soin de toi,
So.