Les prochaines excursions seront plus chaudes ! Il y a la Vallée de la Luna, les panoramas fabuleux sur les montagnes et l’Altiplano, la promenades dans les « gorges », entre les roches orangées, et puis le coucher du soleil sur la Vallée, spectacle… superbe, encore une fois !
Ensuite l’excursion aux Lagunes de l’Altiplano. Les volcans, les villages typiques, les différentes cultures de l’Altiplano, les visages des habitants qui sont beaucoup plus typés, Le chemin de l’Inca, le guide qui nous explique comment ils se déplaçaient et se repéraient, car oui, les Incas sont descendus jusqu’ici, mis pas longtemps les pauvres, les espagnols sont arrivés peu après), le tropique du Capricorne (eh oui, j’y suis !!), les Lagunes à 4 500 mètres d’altitude, les flamands roses, et puis en redescendant, le salar…
Enfin, nous irons louer des vélos et surfer sur les dunes de la Vallée de la Mort, où il fait une chaleur… à mourir de soif ! Ca ne glisse pas très bien il faut l’avouer, mais c’est quand même drôle !! On fait de nombreuses pauses, ce n’est pas comme au ski, il n’y a pas de remontées mécaniques !
Les deux Allemandes et moi quittons San Pedro Lundi soir, pour Caldera et Bahia Iglesia, où, paraît-il, se trouvent de magnifiques plages… Débarquées du bus à 6h du matin, traversant la ville sans plan pour trouver l’auberge mentionnée par Lonely Planete (que nous trouvons), nous sommes déçues : la ville ne présente aucun intérêt. Avec Katha, nous partons faire un tour aux alentours. C’est le désert partout. Le sable, le vent, les montagnes. Juste un petit bout de terre habitée au bord de la mer. Bahia Iglesia révèle tout de même de jolies plages, mais il fait trop froid (dans l’eau) et venteux (en dehors) pour se baigner…
...on se contentera de faire une sieste sur les dunes ; on décide de repartir le jour même pour Copiapo, afin de gagner La Serena le soir, bien plus au sud. A La Serena, nous descendons dans une auberge recommandée par Lonely Planete (cette fois-ci c’est vraiment un bon conseil), les propriétaires sont très sympathiques, servent de délicieux petits déjeuners autour desquels tous les aubergés se retrouvent et font connaissance, la véritable ambiance de l’auberge de Jeunesse ! Nous rencontrons ainsi un couple de retraités allemands qui font le tour d’Amérique Latine, et une jeune Anglaise qui revient de la Vallée de l’Elqui, direction vers laquelle je pensais continuer, seule puisque Katharina et Theresa rentrent à Santiago, partiels obligent. Elle m’assure que ça vaut vraiment le coup, me donne même quelques conseils… Je décide donc de continuer seule et de partir à la découverte de la Vallée de l’Elqui. De La Serena, je prends un bus pour Vicuña, petite bourgade de 24 000 habitants, on ne croirait pas comme ça ! Le trajet en bus est en lui-même vaut le détour, le contraste avec le désert est saisissant !! Une rivière, des coteaux verts, de la vigne, les arbres !! Une retenue d’eau, formée par un barrage ! Après avoir posé mon sac, j’entreprends l’ascension de la colline, au bord de la ville ; ô surprise, il y a des habitations à flanc de colline, des maisons en bois, parfois presque des chalets mais avec des chemins en terre, des poules qui tournent autour, un cheval attaché à un arbre, et... le bruit de la télé ?
Bref, je gravis la colline en slalomant entre les cactus, je n’en avais encore jamais vu autant, ils pullulent !! Le panorama est sensationnel, même si le ciel est un peu voilé ! Je retrouve par hasard deux français que nous avions rencontrés aux geysers, le monde est petit !
Le lendemain, direction Pisco Elqui, un peu plus à l’intérieur de la Vallée. Le temps est splendide, je visite le village, me promène dans l’enceinte de la distillerie de Pisco Mistral (la visite guidée est trop chère, j’imagine que c’est à cause des nombreuses dégustations !!), me promène dans des sentiers en dehors du village. Heureuse d’avoir suivi mon idée de continuer ce voyage !
Ce soir-là, j’avais rendez-vous avec les étoiles. Pas n’importe lesquelles, les étoiles de l’hémisphère Sud, pour apprendre enfin à les connaître et à les repérer. La visite de l’observatoire Mamallurca fut passionnante : en ce moment, Jupiter est au milieu de la constellation du Capricorne, du télescope, qui grossit 400 fois, on peut même voir Io, Europe, Ganymède et Cassiopée. La guide nous montre la Croix du Sud, nous explique comment trouver le pôle sud magnétique, la constellation du scorpion, le triangle de l’Hiver (enfin des copines !!), et puis nous fait voir des galaxies lointaines, des nébuleuses, des conglomérats d’étoiles, jeunes ou moins jeunes, la voie lactée bien sûr, et encore d’autres entités stellaires dont je ne me souviens plus.
Vous savez, je ne suis pas si loin de vous finalement…
à peine 12 000 km, ça fait juste un peu plus
d’un milliardième d’année-lumière…
(à venir : troisième et dernier épisode)