Aujourd’hui j’ai eu l’idée folle, audacieuse, un peu saugrenue peut-être, de faire du vélo. Tout près de l’appart’ on trouve des bicyclettes à louer pour 1000 pesos (1,30 €) pour 5 heures.  Les papiers remplis, je me suis dirigée tout d’abord vers l’Avenida Bellavista, de l’autre côté de la rivière Mapocho. Le quartier, du moins ce que j’en ai vu, est un peu bohème, très coloré. Je me suis rapprochée de but de promenade, le Parque Metropolitano de Santiago. Objectif : monter tout en haut del Cerro San Cristobal. Car aujourd’hui, la vue paraissait plus dégagée que la semaine dernière, malgré un Smoke persistant.

Ce ne fut pas chose facile. Il y a des chemins pour les piétons, mais ça monte fort et il y a beaucoup d’escaliers. Mouais... J’ai donc pris l’itinéraire pour automobiles. Je tiens à préciser que la piste fait 6 km, qu’il y a un dénivelé d’environ 340 mètres, mais surtout que  ma bicyclette n’avait qu’une seule vitesse (problématique pour la montée) et qu’un seul frein, avant (problématique pour la descente !).  L’ascension ne relève pas du Ventoux, mais est quand même très sportive dans ces conditions!! Il faut avouer que les côtes d’Ouge, à côté, c’est une plaisanterie  !!

J’ai eu très chaud, montant aux heures chaudes (pourquoi j’ai mis des chaussettes en laine ce matin ?!!) puis froid, je suis descendue au coucher du soleil, qui a lieu à 18h en ce moment (pourquoi est-ce que j’ai pris qu’un seul pull ?!). Le Chili est un pays des extrêmes, il faut que je m’y fasse!

Pour être honnête, j’ai aussi un peu poussé mon vélo J Après avoir compté les bornes kilométriques, (1, 2, 3, 4, 5…) j’arrive près du but : la vue est déjà magnifique. Les montagnes sont bien visibles, majestueuses, imposantes, la ville de gratte-ciel et d’immeubles s’étale à mes pieds, la lumière de fin de l’après-midi, un peu orangée, est très belle ! Je suis essoufflée et heureuse !  Un nuage de pollution traîne sur la ville mais peu importe. Après une pause bien méritée, je prends des photos, me fais prendre en photo également.

Puis je laisse ma bicyclette sous la garde d’un agent de sécurité pour monter au Sanctuaire de l’Immaculée Conception : une statue de la Vierge qui domine la ville entière, d’où la vue panoramique est tout simplement époustouflante !! Je parviens même à localiser l’immeuble. Je regarde (pas trop quand même, attention aux UV) le soleil qui décline, qui va bientôt disparaître derrière les  collines à l’ouest de Santiago. C’est tout simplement magnifique (les photos ne rendent pas aussi bien qu’en vrai, croyez-moi. Je vous en enverrai d’autres quand le ciel sera plus propre !)

Enfin,  il faut bien redescendre., ce qui étonnement va plus vite… J

Mes deux énormes valises, les larmes de ma sœur qui m'ont beaucoup touchée, ça y est, c’est le jour J. Appréhension du vol, pincements au cœur à l’idée de quitter mes proches, et excitation d’une nouvelle vie se mélangent,  c’est la première fois que je quitte la maison, mes parents et amis  aussi longtemps.  Heureusement Charlotte et moi voyageons à deux.

New York City

10 heures d’escale. Trouver son chemin entre tous les terminaux, dénicher un chariot pour transbahuter nos bagages, faire la queue à la douane et aux contrôles drastiques… nous voici à JFK, United States of America. On traîne dans le terminal 4, on observe les voyageurs et  on passe notre temps à se désinfecter les mains. La fatigue commence à se faire sentir et au fur et à mesure qu’elle croît on raconte vraiment n’importe quoi. Enfin, on réembarque.

NYC - Santiago

Vol de nuit. Quelques heures de sommeil sont les bienvenues. Au petit matin escale d’une heure à Lima ; déjà ce n’est plus pareil, ce qu’on aperçoit des alentours de l’aéroport depuis l’avion montre que nous avons changé de « monde » ; L’avion repart rapidement, pour finir le voyage en survolant le nord du Chili : étendues montagneuses et désertiques, débouchant sur le pacifique d’un côté, sommets enneigés des Andes de l’autre. Des les premiers instant, je suis conquise par la beauté de ces paysages. L’atterrissage se fait tout en douceur comme les précédents. Est-ce moi qui m’habitue,  l’air pressurisé de l’habitacle qui est meilleur, ou encore la descente par paliers  des pilotes... en tout cas mes tympans qui avaient été mis à rude épreuve lors de mes précédents voyages en avion ne me font pas souffrir, je débarque donc à Santiago sans être à moitié sourde. Buenoooo!

 Santiago

Les aventures commencent : Il nous faut changer de l’argent, trouver un taxi. Tout se passe bien, on galère juste avec les téléphones de l’aéroport pour appeler en France. Charlotte et moi nous séparons pour gagner nos lieux de résidence respectifs, qui heureusement ne sont pas très éloignés l’un de l’autre. On décide de se retrouver chez elle plus tard pour se trouver un portable, à manger, et  pour  se soutenir moralement. On y trouvera d’autres étudiants très sympas qui nous aideront à faire nos courses etc.

Mes colocataires sont américain, équatorien et chilien ; une hollandaise devrait arriver bientôt.  Deux français, aussi de l’Iéseg, habitent  au bout du couloir, ce qui est TRES sympathique, et réconfortant lorsqu’on arrive ! . J L’appart’ est pratique et bien situé, mais fort bruyant : je suis au 20ème étage, de mes fenêtres j’a vue sur l’une des artères principales de la ville, la Avenida Providencia (avec des boules kiess, ça va pour dormir) et la colline San Cristobal. Les logements ne sont pas chauffés l’hiver, je dors avec deux couettes et une couverture. Cela dit, s’il fait froid la nuit (0 à 5 °C) en journée au soleil ça monte à 15°C, ce qui  fait du bien au moral, c’est très agréable de se balader en journée !

Il y a des moments, je vous l’avoue, où je me demande un peu ce que je fais là !! Mais je pense que c’est une question de temps,  il faut que je m’habitue à ma nouvelle vie. Et puis j’ai le wifi, alors todo va bien J Si po !