On l’appelle la ville blanche. Elle possède un charme tranquille, une architecture coloniale impressionnante. Il y fait chaud, même en plein hiver, on ne se situe plus qu’à 2500 mètres d’altitude. J’y passerai quatre jours, un en compagnie de mes deux amies qui rentrent à Santiago un peu plus tôt que moi, deux jours à flâner dans les rues, m’asseoir dans des parcs, regarder les gens, réfléchir, et me reposer un peu. Et je passerai un jour dans le Canyon del Colca, l’un des canyons les plus profonds au monde (3400m de dénivelés au total), dont le pont culminant se situe à 4350m d'altitude! Des paysages impressionnants, de nombreuses terrasses pré-inca, des points de vue superbes, et surtout, des condors andins qui volent tout près… C’est superbe, mais trop type japonais à mon goût : bus, 10 minutes de pause-pose photos, bus, 10 minutes de photo, etc. Pas mon style, mais je suis limitée par le temps et encore un peu par ma condition physique (toujours cette intoxication alimentaire qui parfois fait des siennes).
Canyon del Colca... ses villages perdus, ses habitants qui vivent des cultures arides, des llamas mais surtout du tourisme...
Retour à Arequipa avant les 17h de bus pour Lima
Ce fut également l'adieu à mes chaussures de marches, fidèles compagnes de voyage qui m'auront menées par monts et par vaux en France puis en Amérique du Sud. Par une ironie du sort, elles termineront leur première vie au Pérou, où justement se parle la langue quechua. Leur première vie, disais-je, car si les entailles apparentes ont été faites pour le confort de mes pieds, elles sont encore tout à fait utilisables. Je les ai laissées à une organisation caritative en espérant qu'elles pourront servir à quelqu'un, j'ai vu trop de gens pauvres pour les jeter.